DV:Etude pour une unité de production documentaire numérique

© 1998 Matthias Bürcher

Ceci est un document de travail qui n'a pas de caractère officiel. Son but est d'éclairer sur les alternatives d'équipement et de donner des arguments pour procéder au choix. Destiné à l'origine pour l'équippement d'une petite station de télévision, ces informations peuvent être utile à tout le monde qui veut monter une petite structure de production documentaire (télevision, 26 / 52 minutes). Les remarques sur la qualité se basen sur une finition vidéo/télévision. Si on envisage un explotation en salle (kinescopage), veuillez plutôt consulter le texte du séminaire DV

Le document a deux parties: Le budget et un commentaire qui éclaire sur les choix proposés.

Budget

Les prix mentionnés se basent sur des offres qui nous ont été faites en février 1998. Les prix du matériel écarté est aussi mentionné, mais pour le calcul du total, sa quantité a éé mis à zéro.

Titre remarques prix unité quantité prix FF HT
Tournage image 251'380
Panasonic AJ-D 800 DVCPRO 2/3" 126'000
Panasonic AJ-D 700 DVCPRO 1/3" 130'850
Panasonic AJ-D 200 DVCPRO 1/2" chargeur, 2 batteries 47'500
Sony DSR 130PK DVCAM 2/3" 100'000 2 200'000
Sony DSR-300P DVCAM 1/2" (?) 70'000
Sony DCR VX 9000 DV 1/3", point? 28'215
Canon XM-1 miniDV, point? 24'000
Chargeur batterie pour DSR 130 PK 4'100 2 8'200
Batterie pour DSR 130 PK 680 8 5'440
Kit pour VX 9000 2'250
Trépied Sachtler Système 14 15'070 2 30'140
Valise caméra SHAN-B700 pour AJ-D200 7'000
Valise caméra Sony pour DVCAM 3'800 2 7'600
Valise caméra Sony 9000 pour VX 9000 2'450
Tournage son 48'400
Microphones 4'000 2 8'000
Mixette M3i 15'000 2 30'000
Perche 2'000 2 4'000
Casque 1'200 2 2'400
option DAT
Sac de transport 2'000 2 4'000
Montage 323'707
Avid Xpress système de base Plus avec mac 9600 et moniteur 21" 128'000 1 128'000
option Real Time Effects 39'400
option Plug ins Wave pour mixage son 3'600 1 3'600
Disque dur is9 standalone ou Mediadock 12'300 3 36'900
Disque dur is23 standalone ou Mediadock 23'750
Tour disque 8 slots 13'270 1 13'270
Clavier Avid 1'400 1 1'400
Moniteur Broadcast Sony PVM 14 M 4 9'960 1 9'960
Mixette Midi JL Cooper FaderMaster 4'967 1 4'967
Interface Midi pour Cooper 440 1 440
Mixette de monitoring Folio SX 12/4/2 3'890 1 3'890
Enceintes son Yamaha 1'360 1 1'360
option Gén. de barres Kramer BC 6003 B 2'200 1 2'200
Magnétoscope Panasonic AJ-D 650 DVCPro 63'325
Magnétoscope Panasonic AJ-D 640 DVCPRO (enregistrerement limité) 62'500
Magnétoscope Sony DSR-80 P DVCAM 70'000
Magnétoscope Sony DSR-60 P DVCAM (lecteur seulement) 30'500 1 30'500
Ordinateur de bureau Apple PowerPC 5500 Medialog, Internet, avec modem 14'300
Modem 500
onduleur USP 4000 VA PRO4000XP 16'410 1 16'410
Contrat de maintenance et de mise à jour 2 ans seulement possible 7'702 2 15'404
Reserve de contrat de maintenance 7'702 3 23'106
Abonnement Internet 3'600 5 18'000

Commentaire

Pourquoi passer au numérique?

Le passage en numérique doit permettre aux stations de télévision de réduire les coûts de production tout en permettant de garder, voire améliorer la qualité technique de la production télévisuelle.

Les coûts seront réduits essentiellement au niveau des achats des machines, mais aussi au niveau de consommables. Les cassettes numériques sont moins chères, consomment moins d'électricité (moins d'accus) et les caméras sont plus sensibles (moins d'éclairage). Pour l'entretien, il faut pourtant différencier: les réglages sont plus faciles à faire, mais les interventions sur les machines elles-mêmes sont plus complexes: les pièces sont plus petites et contiennent de plus en plus des circuits électroniques intégrés, qui ne sont plus réparés, mais remplacés. Il faut vérifier si le service après-vente sera assuré par le constructeur.

Au niveau de la qualité technique, tous les nouveaux formats numériques ont des performances étonnantes, qui rivalisent à leur manière avec le Betacam SP, s'ils sont utilisés avec soin. La définition de l'image est correcte, le rendu des couleurs est parfaite (format composantes), il n'y a que très peu de drop-outs visibles et aucune perte perceptible quand on fait une copie. Il faut pourtant aussi voir des points faibles: les images sont comprimés, elles ne supportent que peu de générations de traitement. Les cassettes sont plus fragiles et ne supportent pas le montage classique linéaire. Si on veut travailler en numérique, il faut aussi considérer le montage non-linéaire.

Quel format choisir?

Le problème du numérique est la multitude des formats qui reflète les stratégies commerciales des constructeurs. On n'a plus affaire à un standard comme Betacam SP qui domine la production télévisuelle.

A ce propos, il faut considérer le Betacam SP comme un standard d'échange entre les stations télévisuelles et qui va exister encore dans les dix ans à venir.

En haut de gamme, il y a Digital Betacam (compression 2:1) que nous ne considérons pas ici, car il ne répond pas au critère de réduction de coût.

Sony a introduit l'année passée le Betacam SX: il utilise une compression de 10:1 avec une méthode qui assure une très bonne qualité. Les machines peuvent aussi lire les cassettes Betacam SP. Le problème est que ce format n'est soutenu que par Sony et qu'il est pas beaucoup moins cher que le Betacam SP. Sony n'arrive pas vraiment à convaincre les stations de s'équiper largement dans ce format, et je pense qu'il va finir comme un format exotique.

Même problème pour le Digital S, un format sortie de JVC avec une qualité comparable au Digital Betacam (compression 2.3:1), mais qui vient d'un constructeur qui n'a jamais pu s'implanter dans les stations télévisuelles.

Puis il y a la famille du format DV qui, à la base, est un format grand-public: tout a été fait pour réduire le coût. Le signal numérique est d'abord réduit en couleur et puis comprimé 5:1. Le résultat est très bon et ne pose de problèmes que pour des images très complexes.

Le format connaît essentiellement 4 variantes:

MiniDV: des toutes petites cassettes de 30 ou 60 minutes, utilisées par les caméras grand public. Ce sera le format le plus répandu et il est probable qu'on trouve des cassettes partout comme actuellement des cassettes VHS.

DV: il partage les spécifités du MiniDV, mais la cassette est plus grande et peut enregisrer jusqu'à 180 Minutes. Elle est utilisée par certaines caméras, mais surtout par les magnétoscopes, car elle est plus stable que la MiniDV.

DVCAM: c'est une grande cassette, et les pistes sont plus larges, ceut dire: moins de drop outs. C'est la variante professionelle, proposé par Sony.

DVCPRO: c'est une grande cassette, et les pistes sont encore plus larges, encore moins de drop outs. Il y a une piste de contrôle (CTL) qui facilite le montage linéaire. Ce format est proposé par Panasonic, Philips-BTS, Hitachi et Ikegami. Une version amméliorée DVCPRO50 va sortir, mais elle sort de nos considérations à cause du coût élevé.

Compabilité: les caméras ne peuvent utiliser que leur format respectif. Les magnétoscopes n'enregistrent que dans leur format respectif, mais ils lisent les autres:

  • DV lit MiniDV, DV et DVCAM.
  • DVCAM lit MiniDV, DV et DVCAM.
  • DVCPRO lit MiniDV, DV, DVCAM et DVCPRO.

Compatibilité de copie: on peut copier en numérique entre les formats, avec une contrainte: DVCPRO utilise un autre schéma de réduction de couleur que les autres (4:1:1 vs 4:2:2), et pour cette raison, les copies perdent en définition des couleurs.

Entre les variantes des formats, on ne peut pas dire qu'il y ait des différences décisives, à part la compatibilité de lecture des DVCPRO. Ce format tend aussi à s'imposer plus dans la télévision en ce moment.

Pour pouvoir prendre une décision quant au format, il faut étudier les différentes caméras et les magnétoscopes qui sont sur le marché au moment et connaitre le montant du budget d'investissement disponible pour ces achats.

Quelles sont les caméras disponibles?

Les différences des caméras sont moins perceptible par rapport à la qualité techniques des images (quoiqu'il y en a), mais dans la manipulation de la caméra et la gestion du son, notamment. Ceci dit, on part de la base des caméras grand-public, et si on veut travailler porofessionellement, il faut payer plus. Pour un travail professionel, il faut y avoir: une visée où on voit le point, une bague de point manuelle avec des références, des entrées sons type ligne et un affichage du niveau son.

En MiniDV, il y a plusieurs caméras style Walkman, dont on ne va pas parler. Ce sont des caméras mono-CCD avec des stabilisateurs électroniques qui n'offrent qu'une qualité réduite qui ne se justifient que pour des situations particulières de tournage.

Sony VX-1000 est une caméra en MiniDV, la première venue sur le marchée, avec laquelle beaucoup de documentaires ont été tournés. Points forts: bon steady shot optique, 16:9. Contraintes: visée en LCD couleur, on ne voit ni le point ni l'exposition. Optique moyenne. bague de point sans référence. Son de qualité réduite (32 kHz, 12 bit), pas de vraie référence. Entrée son compliquée.

Sony VX-9000 en DV normal, avec visée en noir et blanc, mais tout petit. Même optique que VX 1000. Bague de point sans référence. Entrée son type cinch (ligne).

Sony DSR-200 en DVCAM, sinon même caméra que VX 9000. Même optique. Bague de point sans référence. Entrée son XLR (mic, ligne).

Nouveau: Sony DSR-300 en DVCAM vient de sortir. C'est une caméra 1/2-pouce avec un objectif interchangeable, point et zoom manuel, son professionnel. On peut sortir directement en composantes, pas de 16:9.

Sony DSR-130 en DVCAM. Manipulation comme une caméra Betacam SP (objectif interchangeable, point et zoom manuel, son professionel) avec en plus: menus de réglages, pas de 16:9.

Canon XM-1 en MiniDV, visée couleur, mais un peu mieux que la VX-1000. objectif interchangeable (faut-il encore trouver des optiques), entrées sons ligne, mais affichage un peu caché, 16:9 possible mais compliqué, douteux dans des hautes lumières.

Panasonic AJ-D200 en DVCPRO. visée N/B. objectif interchangeable. Point et zoom manuel. Son entrée professionel, mais pas de référence son. En plus, il est impossible de vérifier depuis l'extérieur le niveau de son. Cette caméra n'est utilisable que par une personne qui fait image et son toute seule. Pas de 16:9.

Panasonic AJ-D700 et AJ-D800 en DVCPRO. Manipulation comme une Betacam SP, avec en plus: possibilités de Set-Up. La 700 utilise un CCD demi-pouce, la 800 un CCD deux-tiers de pouce. Quoique la 800 livre une qualité meilleure, il faut voir si cela vaut la différence du prix. Pas de 16:9.

Panasonic AJ-D900 avec 16:9.

Hitachi et Ikegami proposent des caméras DVCPRO haut de gamme, pour nous hors de prix.

Phillips-BTS propose des caméras DVCPRO identiques à celles de Panasonic.

Pour résumer: pour le travail professionel en équipe, le choix doit se faire entre la Sony DSR-130 et la Panasonic AJ-D700. La nouvelle caméra Sony DSR-300 peut être une alternative valable et moins chère, mais nous n'avons pas encore pu la tester. Une caméra VX1000, VX9000 ou XM-1 pourrait éventuellement servir comme caméra d'appoint de deuxième équipe.

Le 16:9 pourrait être un critère seulement pour une diffusion en 16:9, et le PalPlus tarde à s'imposer. Par contre, le 16:9 est un élément indispensable pour le tournage des films destinées à un kinsecopage en 35mm et une diffusion en salle.

Quels sont les magnétoscopes disponibles?

Cn magnétoscope de montage sérieux doit avoir une sortie en composantes et une connection RS-422 pour être relié avec le système de montage. Si on décide de finir les programmes en Beta, on a seulement besoin d'un lecteur, et on amène la Beta quand on a besoin d'enregistrer. Ceci dit, il n'y a que le Beta qui est un format reconnu comme standard d'échange. Si on enregistre en numérique, on doit avoir un autre lecteur numérique dans la régie de diffusion.

  • Sony DSR 60: lecteur seulement, lit DVCAM, DV, MiniDV.
  • Sony DSR 80: lecteur et enregistreur de montage, lit DVCAM, DV, MiniDV, enregistre DVCAM.
  • Sony DSR 85: lecteur / enregistreur de montage qui peut lire plus rapidement, inutile dans ce contexte.
  • Panasonic AJ-D640: lecteur, enregistreur simple (ne peut pas enregistrer en insert ni respecter le Time Code en enregistrant), lit DVCPRO, DVCAM, DV, MiniDV.
  • Panasonic AJ-D650: lecteur / enregistreur de montage, lit DVCPRO, DVCAM, DV, MiniDV, enregistre DVCPRO.
  • Panasonic AJ-D750: lecteur / enregistreur plus professionel, inutile dans ce contexte.

Ceci dit, les différence ne sont pas décisives.

Pourtant, il n'y a que Sony qui propose un lecteur seul, ce qui permet d'économiser 40'000 F.

Alors quel format choisir?

Pour être plus compatible, il faudrait choisir DVCPRO.

La variante DVCAM est pourtant sensiblement moins chère pour la même qualité, si on ne prend qu'un lecteur pour le montage et on finit sur Betacam SP (qui est disponible), et toujours un peu moins chère si on prend un enregistreur-montage.

C'est pourquoi on a retenu pour le moment DVCAM avec 2 caméras DSR-130 et un lecteur DSR-60.

Le choix du son

work in progress

Pourquoi du montage non-lineaire?

S'il est vrai que tourner numérique et monter non-lineaire sont deux choses différentes, il y a trois raisons principales pour choisir le numérique en complément du tournage en DV.

  1. Le support DV étant un support grand-public par définition, il a des faiblesses si on veut l'utiliser pour un montage classique linéaire: la cassette est fragile et elle ne comporte pas de Control Track (CTL) ce qui rend l'alignement des machines pour un montage très difficile. Concrètement: un montage linéaire avec du matériel DV risque d'être à la fois plus lent que celui avec la Betacam SP et imprécis par rapport aux coupes. Le montage non-linéaire ne connaît pas ce problème, car l'ordinateur s'adapte facilement à une machine non précise.
  2. Le montage lineaire classique demande deux machines, voir trois, plus un mélangeur, une titreuse, un mixage son et plusieurs moniteurs. Pour ce prix-là, on peut avoir du non-linéaire.
  3. Le montage non-linéaire réunit les avantages du montage linéaire et non-linéaire. On peut facilement insérer des plans, rallonger, raccourcir, restructurer le film. Le montage est virtuel, on peut faire des versions sans avoir à effacer ce qu'on a déjà eu. Du coup on essaie plus et on finit avec un film de meilleure qualité sans avoir à s'occuper de la démarche technique. Un montage non-linéaire évolué permet en plus de configurer les effets, prémixer, voir mixer les sons...

Ceci dit, la tâche du montage est aussi devenu plus complexe. Le monteur ne s'occupe plus seulement de la structure et du rhythme du film, mais il gère aussi les effets, le mixage son et l'étalonnage. Ceci bouscule non seulement le travail du monteur qui devient hautement qualifié, mais aussi la repartition des compétences dans la postproduction télévisuelle.

Quel système de montage choisir?

L'évolution de l'informatique, la chûte du prix des processeurs, des mémoires et des disques durs a fait arriver une multitude de systèmes de montage non-lineaires à des prix très variés. Ce qu'il faut retenir de cette offre c'est qu'au niveau du matériel du traitement de l'image il n'y a que peu de différence. Les cartes d'acquisition vidéo sont souvent les mêmes et ils permettent tous à travailler en très basse compression, veut dire: haute qualité.

La grand différence, hélas, est du côté des logiciels. La conception des logiciels de vidéo est très complexe et comparable à celle d'un logiciel de design et d'architecture. La majorité des logiciels ont été conçu par des informatitiens qui partent des à priori sur le montage et ne connaissent pas le travail réel. Malheureusement, on ne se rend pas compte dans une démo. Il faut travailler réellement, faire un petit documentaire de dix minutes, pour tester les limites du système.

La plupart des logiciels se heurtent à des manipulations très simples, comme:

  • jouer un plan en avant et en arrière, dans des vitesses lentes.
  • ententre le son lent et en arrière, comme sur une table de montage film ou un magnétoscope.
  • lire l'image et le son à partir du clavier. Si on doit faire toutes les commandes avec la souris, on a jamais le calme pour se concentrer sur l'image.
  • monter une partie d'une séquence dans une autre.
  • annuler plusieurs pas. Créer facilement des variantes.
  • pouvoir voir sans délais le résultat d'un montage.
  • monter indépendemment son et image, voir le synchronisme son-image.
  • monter en basse résolution (beaucoup de rushes) et pouvoir renumériser les images pour le montage fin.
  • configurer des effets en basse résolution et laisser le soin à la machine de les reproduire en haute qualité.
  • créer plusieurs niveaux des effets. (Cela arrive vite: deux plans en fondu et un titre dessus.)

prémixer le son.
  • monter le résultat en insert sur une cassette.

Si on tient à ces exigences, il ne reste que peu de systèmes. Ce n'est pas un hasard, car ils sont présent sur le marchée depuis quelques ans et on vécus un processus interactif entre les versions des logiciels proposé par les concepteures et les réactions des monteurs.

Adobe Première est un système de montage bas de gamme qui permet de numériser à n'importe quel résolution et de rénumériser l'image pour une conformation. Malheureusement, c'est un système entièrement souris, avec un temps d'attente pour voir le résultat du montage et un traitement son quasi absent. C'est pourquoi il n'est utilisé que pour des clips.

Adobe After Effects et un système de composition qui n'est pas très cher, mais qui n'est pas destiné au montage. Par contre, on peut s'imaginer ce logiciel en complément pour créer des logos.

Fast DV Master est un système qui monte en DV directement, c'est à dire il traite les images sans perte (en montage cut). Il ne peut pas travailler en basse résolution. Par contre, le logiciel de montage est plus linéaire que non-linéaire et il se heurte à tout montage quand on travaille une structure dramatique. Chaque changement passe par une multidude des dialogues avec des questions redondantes. En plus, le travail de son est un enfer. Il est de même pour le système DV proposé par Sony qui utilise le même logiciel de montage.

Media 100 travaille avec un logiciel correcte, mais très orienté interface souris. Il peut travailler des projets assez complexes, quoique le logiciel se rallentit beaucoup si on traite des projets de plus de 10 minutes. Il est facile de synchroniser et désynchroniser son et image. Mais il est aussi facile de perdre la synchro et bousculer le montage dans des opérations complexes. On ne peut annuler qu'un seul pas, et le traitement des effets devient difficile si on a à affaire avec plus de 2 images. On ne peut pas écouter le son lentement d'une manière correcte. Les effets une fois rendus, perdent leur trace Time Code, alors il faut retrouver les images manuellement si on veut les changer ou refaire en haute qualité. Le concept des rallentis/accéléres est assez exotique.

Lightworks est un système de montage qui s'inspire du montage de film et qui demande peu de temps d'adaptation. On est concentré sur le montage. Pourtant, il est orienté au montage des film 35mm, au prix élevé, et ne propose pas des résolutions élevées pour sortir en qualité broadcast.

Avid MediaComposer et Xpress (anciennement MCXpress) est une famille de logiciels de montage qui a commencé avec la première version il y a neuf ans. Le matériel est plus ou moins le même pour toutes les versions, mais il y a des différences au niveau logiciel. Pourtant, toutes les versions permettent de travailler dans un même environment qui est celle d'un confort pour le monteur. Montage en basse et en haute résolution avec la restitution complète de ce qu'on à configuré en basse résolution. Lire l'image en différentes vitesses avant et arrière avec son. Accès aux commandes par clavier. 32 niveaux d'annulation. Outils de gestion de projet. Voir le désynchronisme son. Mixage du son. Création des effets sur plusieurs pistes.

Ceci dit, Avid fait payer cher la compétence de ces logiciels. Mais la facilité du montage l'a fait devenir le logiciel le plus répandu. Comme les logiciels de montage video sont complexes, il est important de savoir qu'il y a d'autres avec lequels on peut partager les expériences.

Quels sont les logiciels Avid disponibles?

Avid a développé d'abord la famille MediaComposer. Il y a deux écrans: sur le premier une fenêtre Source et Record et une Timeline. Sur le deuxième les fenêtres chutiers ainsi que les fenêtres auxiliaires (VU-mêtre son, vecteurscope, numériasation) qui ne sont pas toujours ouverts. Avec une commande clavier, on peut aussi voir l'image Record en plein écran sur le premier écran et les fenêtres Source/Record/Timeline sur le deuxième.

öes configurations se différencient en résolution disponible et en capacité des pistes vidéo et son. 400, 900 et FilmComposer sont ent qualité offline seulement, 1000, 4000, 8000 et 9000 en qualité online.

Pour le news, Avid a développé une version NewsCutter qui a peu de pistes, mais qui permet d'enregistrer des images et des sons (commentaire) directement sur la timeline ce qui accelère le montage. Le prix du NewsCutter est pourtant assez élevée.

La famille Xpress est dérivée de MediaComposer, avec quelque fonctions réduites et un autre concept d'écrans. Il y a un écran d'ordinateur avec des fênetres Record, Timeline, chutiers et auxilaires. Il n'y a pas une fenêtre Source, mais en doublecliquant sur un plan, des petites fenêtres sources aparaissent. Puis il y a un moniteur video où il y l'image plein écran (Record ou Source). Les éléments sont plus impriqués sur un écran, mais on a le moniteur video avec toute la concentration sur l'image, ce qui est assez agréable.

Xpress est proposé en plusieurs configurations:

  • MCXpress de base (2 pistes video, 4 pistes son AVR 12, 70).
  • MCXpress Pro/Plus (4 video, 8 son, effets accélérés, plus d'effets, utilitaires, AVR 3s, 75)
  • Elite/RT (Pro plus 2 effets en temps réel, AVR 77)
  • 3D (RT plus effets en trois dimensions).

(Il y a aussi une option Film Matchback, mais qui nous intéresse pas ici.)

On a choisi la version Plus/Pro, car on a vite à faire à plus de 2 pistes de video. En plus, il y a une résolution 3s basse résolution. Pour la roduction documentaire, par contre, on a ni jugé utile RT et 3D.

Que veulent dire les AVR (Avid Video Resolution)?

C'est des termes qui désignent la compression de l'image video. L'intêret des basses résolutions est de pouvoir commencer un travail avec beaucoup de rushes et de renumériser le premier montage en haute résolution pour finir. Dans une séquence, on peut mélanger les images de la même famille (single field vs. double field).

  • 3s basse résolution, single field (une trame sur deux), compression 50:1, qualité subjective mieux que 12
  • 12 basse résolution, double field, 40:1
  • 70 assez haute résolution, 8:1, utilisé par NewsCutter
  • 71 assez haute résolution, 5:1
  • 75 haute résolution, 3:1
  • 77 haute résolution, 2:1

Pour les hautes résolution, on voit la différence entre 71, 75 et 77 dans des images très complexes tel un plan général en contre-jour dans la forêt. Plus la résolution est haute, mieux seront aussi rendus les titres.

Pour les hautes résolutions, il faut plus d'espace disque et des disques plus rapides.

  • 70, 71: disque narrow
  • 75: deux disques narrow en groupe ou un disque wide
  • 77: quatre disques narrow en groupe ou deux disques wide en groupe

Comme les systèmes en groupe sont plus fragiles que les systèmes seules (si un tombe en panne, c'est toutes les données perdues), on renonce à la meilleure qualité qui est AVR 77.

Pourquoi pas RT (Real Time)?

L'option Real Time permet de jouer deux pistes video en même temps, veut dire: un effet sur deux pistes ou un fondu sur la même piste. Si on n'a pas RT, il faut rendre les effets, ce qui demande un peu de temps (2 à 8 fois la durée) et de l'espace disque (la durée de l'effet). Pour certains effets RT n'est pas disponible. RT ne peut pas gérer plus que 2 pistes. S'il y a trois, il faut rendre un des effets.

RT demande des disques plus rapides:

  • RT 71: deux disques narrow en groupe ou un disque wide
  • RT 75: quatre disques narrow en groupe ou deux disques wide en groupe
  • RT 77 pas possible.

S'il est vrai que RT ajoute un confort dans le montage, il est cher et pas indispensable. Même sans RT il est possible de configurer et voir l'effet avant de le rendre image par image, mais pas en temps réel. C'est pourquoi nous y avons renoncé.

PS: la nouvelle version annonce des titres pas comprimés avec RT. jusqu'à maintenant, les titres sont comprimés à la même résolution de l'image. Des titres non comprimés sont évidemment mieux et si ceci marche bien dans la pratique, ceci pourrait être un argument pour aller en RT. RT est une option logicielle qui peut être rajouté après, sans changement du matériel.

Pourquoi pas 3D?

Des effets 3D sont des effets qui projettent une image dans un espace qui simule les trois dimensions, comme un cube, une page tournante, des vagues, une goutte. Ces effets ne se justifient que pour une production publicitaire. 3D demande RT.

Comme alternative, on peut étudier le logiciel Adobe After Effects, qui permet de faire des effets beaucoup plus loint à un prix modeste. Par conre, le logiciel est lent pour le rendu des effets.

Les options disques durs

Pour le moment sont disponibles des disques de 9 GB et 23 GB type wide.

9 GB =

  • env 30 minutes en AVR 75 + son
  • env 4 heures en AVR 3s + son.

Les disques de 23 GB sont plus économiques, mais plus fragiles. C'est pourquoi nous considérons une solution avec trois disques 9 GB (pour qu'il y en a toujours deux qui marchent).

Une tour permet d'avoir une alimentation plus sûre (double alimentation en cas de faillite) et une facilité de câblage. Ceci dit, elle n'est pas indispensable.

Pourquoi un clavier Avid?

le clavier Avid se différencie du clavier normal par des touches en couleur. il est un peu plus cher, mais permet le confort d'utilisation d'une console de montage standard.

Les options du moniteur?

Les vendeurs proposent parfois des configurations Xpress avec deux écrans ordinateurs ce qui ne fait pas vraiement sens. Par contre, il est important de s'équiper d'un moniteur vidéo de haute qualité, veut dire en composantes. C'est le moniteur de référence du monteur et c'est là, où regardent ses yeux la plupart du temps. Pour les dimensions, un 14 pouce est mieux (et moins cher) qu'un 20 pouce, car il a des meilleures caractéristiques colorimétriques et l'image n'étouffe pas le monteur.

Pourquoi un générateur de barre couleurs?

La présence d'un générateur de barre couleurs comme horloge dépend de la configuration des magnétoscopes DV et Beta. L'Avid n'a pas besoin du générateur, mais certains magnétoscope (comme le UVW-1800) refusent d'enregistrer sans.

Le son: pourquoi tout faire dans l'Avid?

Il y a peu de temps, le montage image s'est fait suivre d'un montage son et d'un mixage sur une station dédiée à ce travail. Le montage non-lineaire a évolué et il est maintenant possible de traiter le son dans l'Avid même. Ceci a des avantages: On a toujours l'image synchrone. On peut encore changer l'image. Il n'y a pas de transfers à faire ce qui demande du temps et est une source d'erreur. C'est pourquoi nous avons opté pour une solution son à l'interne de l'Avid.

L'Avid peut gérer lui-même les niveau des sons et la balance. En plus, il y a des options basiques de filtrage. Le mixage son se fait à la souris avec des images clefs.

Nous avons ajouté une mixette Midi Cooper FaderMaster pour permettre de régler les pistes en temps réel avec les mains. Ceci n'est pas indispensable, mais rend le mixag eplus naturel et plus rapide.

Nous avons ajouté le paquet Waves des filtres. Ce sont des extensions de logiciel qui ajoutent un vrai filtrage, de la réduction de bruit et une reverbe; fonctions qui sont souvent utilisés dans un mixage classique.

Pour l'écoute, des enceintes actives classiques utilisé pour le montage video. Il ne faut pas utiliser des haut-parleurs qui s'éloignent trop d'une écoute télévisuelle.

La mixette de monitoring est mis pour éviter trop des changements de connection. La mixette doit avoir des entrées pour l'Avid, le lecteur DV et la Beta et des sorties pour l'Avid la Beta et les enceintes.

Pourquoi un ordinateur supplémentaire?

La technologie de montage étant complexe, il ne faut pas se couper de la maintenance. Un contrat de maintenance, qui assure aussi la mise à jour du logiciel, est mis sur le budget. Pour pouvoir en profiter de la maintenance, il faut, par contre, pouvoir communiquer avec les techniciens en france, notamment Avid-France. Vu le prix des communications, il nous paraît judiciex de communiquer par Internet, ce qui permet aussi d'envoyer un fichier de maintance, si besoin est.

Pour bien faire marcher l'Avid, il ne faut pas y installer d'autres logiciels, c'est pourquoi nous proposons un deuxième ordinateur, type bureau, avec un modem et un abonnement internet. Pourquoi Macintosh? Parce que c'est le même système d'exploitation que l'Avid.

Cet ordinateur pourrait aussi être utilisé pour un dérushage offline avec le logiciel MediaLog et un câblage vers le magnétoscope et un moniteur video.

Pourquoi un onduleur?

Les tensions sont très variables et il y a souvent des coupures des courants. Pour protéger les ordinateurs et les magnétoscope, nous proposons un onduleur suffisant pour toute la configuration. Il permettra d'éteindre les machines correctement en cas de coupure durable.