Commentaire - Nicolas Bideau persiste et signe
2010-05-08 Dans une interview avec Le Temps, Nicolas Bideau pointe le fond du conflit qui a précédé son départ de l'OFC - sa mission de vouloir amméliorer le cinéma suisse: "Certains cinéastes ont de la peine à reconnaître la place de l'Etat dans une politique culturelle. C'est un mur dans leur tête: l'Etat ne peut pas prescrire des critères sur les conditions de création. C'est un mur impossible à détruire, mais on peut le rendre un peu plus fin. Il s'agit d'expliquer pourquoi l'intervention de l'Etat est justifiée et que c'est le lot de tous les petits pays qui ne peuvent pas s'imposer avec leur seul marché. Ce mur existe moins chez les producteurs que du côté des artistes, où je l'ai toujours senti très fort. Il leur faisait dire ou penser tout haut: «Bideau n'a rien à faire là.»". Ce mur cité par Bideau existe pour une bonne raison qui est la séparation entre l'Etat et la société. L'art a une responsabilité envers la sociéte en tant que thermomètre de la société. L'art doit critiquer et aussi ennerver. L'Etat doit mettre à disposition les moyens pour que l'expression artistique soit possible, mais l'Etat ne doit pas s'introduirer dans le processus de création artistique. (MB)